Comédie conjugale et plus loin comédie amoureuse, le film de Michel Blanc réunit une douzaine de personnages pour de banales vacances au Touquet, à l'hôtel pour les plus aisés, en mobil-home pour les autres.
Sur le mode de la farce (quoiqu'on trouvera des moments plus amers parce que les sentiments, ça fait mal), Michel Blanc organise une sorte de ronde où il expose chacun de ses personnages aux turpitudes ou aux tourments amoureux: l'usure du couple, la déception et l'incompréhension, la jalousie (Blanc interprète lui-même le mari maladivement jaloux de Carole Bouquet) et la cruauté, le mensonge et l'adultère. L'harmonie du couple, ça n'existe pas, ou en façade seulement, et s'il n'était l'approche résolument humoristique, le sentiment amoureux traité en dérision, le film serait bien sombre, tout en désillusion et désenchantement.
Forte d'une brochette de comédiens sympathiques, la comédie peut s'appuyer sur des caractères typés, élémentaires mais efficaces, autant que sur la vivacité de la mise en scène, habile à créer une dynamique et une cohérence malgré le nombre de protagonistes, habile à créer le lien entre tous.