Un film trans-genre.

Suite à une bande-annonce intrigante et à des échos et retours enjoués, je me suis lancé dans l’aventure Emilia Perez.

Pourtant, ce n’était pas gagné, le film se rapprochant de la comédie musicale, j’avais peur d’une mauvaise approche et donc mauvaise blague.

C’est donc l’esprit un peu perdu que je rends en salle, et en ressort rassuré. Le film est comme l’indique mon titre, un film trans-genre ; se basant sur un synopsis sombre, Jacques Audiard se rapproche du genre thriller, au climat et au rythme tendus.
Nous voilà au Mexique, où les cartels font la loi, et la vraie justice n’existe plus.

Mais n’est pas Audiard qui veut. Ce-dernier nous fait également part d’une histoire peu commune, et à travers le thème de la transidentité, il ramène une certaine couleur à ce dit synopsis, et grâce à une mise en scène intelligemment pensée, se rapproche de la comédie musicale.
Sans oublier la face cachée de Mexico city, nous voici plongés dans un film chanté, parfois dansé, mais la rythmique impeccable. Emilia Perez est née.

En d’autres termes, le film se rapproche de la comédie musicale, de par ses moments chantés, omniprésents, mais jamais envahissants, laissant donc toujours de la place à l’histoire initiale, haletante, plus dure, tenant en haleine, proche du thriller, voire du film d’action par moments. Et cette fusion, ce duo de genre marche bien !
Bref, Un film trans-genre.