Porté par de très bonnes critiques, j'avoue que j'avais un minimum d'attente autour du dernier Cédric Klapisch, quand bien même la danse est un milieu qui m'est étranger. Pourtant, une fois sorti de la salle, c'est la légère déception qui l'emporte. Devant autant d'éloges, je m'apprêtais à avoir envie de danser, d'avoir envie de mieux connaître le milieu, de me cultiver sur le sujet, emporté par l'énergie physique pouvant se dégager de cet art : ce n'est pas le cas. Je suis un peu sévère, mais j'ai presque attendu 120 minutes durant que le film commence VRAIMENT.
À aucun moment (ou presque) je n'ai rêvé, me suis emporté par ce qui se racontait, se jouait, malgré des personnages plutôt sympathiques, voire attachants (si ce n'est quelques réactions parfois peu crédibles), mais dont l'alchimie ne prend pas totalement, peut-être parce que trop nombreux, ne permettant pas vraiment, à quelques exceptions, d'approfondir les différentes relations.
Maintenant, vous avez vu ma note : vous avez donc compris qu' « En corps » ne m'a pas déplu, loin de là. D'abord, même si je n'ai pas forcément retrouvé la « Klapisch's touch » habituel, il faut reconnaître à l'auteur du « Péril jeune » un vrai sens de la narration, une manière plus habile, originale de raconter une histoire, de construire un récit, non sans quelques facilités ou banalités de temps à autre, mais il sait les filmer, faire des choix, parfois plus convaincants que d'autres, mais des choix.
Après, rien de bien surprenant non plus dans ce classique parcours « chute – retour au (quasi)-sommet », reste que l'énergie positive qui s'en dégage, ces quelques réflexions autour des différents types de danse, cette valse (ohoho) des sentiments et des émotions à travers les différentes étapes vécues par l'héroïne ne laissent pas totalement insensibles.
Pas mal, donc. Je ne me suis jamais ennuyé, il y a de bons et jolis moments, Klapisch montrant qu'il n'a pas perdu son savoir-faire à travers cet hommage au sixième art que les amateurs apprécieront sans doute plus que les autres. Reste donc cette impression de ne jamais m'être emballé, d'avoir pris un réel plaisir, loin de l'enthousiasme exprimé par certains. Et de me rendre compte que le dernier titre réellement aimé par votre serviteur remonte à... 2005 (« Les Poupées russes », pour ceux qui se demandent!!).