La bande annonce dévoilait tout, pas de suspense. Un chef d’orchestre célèbre se découvre un frère dont la destinée n’a rien eu à voir avec la sienne. Les ingrédients du scénario sont connus. Une pincée de « la vie est un long fleuve tranquille », quelques gouttes de « bienvenue chez les chtis », un zeste « d’un petit truc en plus » et une bonne cuiller des « virtuoses » film anglais réjouissant des années 90 sur une fanfare de mineurs gallois. Le mélange pourrait être indigeste et il ne l’est pas. Les bons sentiments ne font peut-être pas de bonne littérature, mais ils font les films réussis. A quoi cela tient-il ? aux acteurs. On ne le dira jamais assez : un bon scenario mal servi est au mieux indigeste au pire à vomir. Ici les deux acteurs principaux sont dans la justesse, aucun surjeu, le vécu transpire, le ton est juste. Et puis, il y a tous les seconds rôles, ceux qu’on ne voit qu’un instant à l’écran d’habitude. Ils ont ici toute leur place dans de nombreux plans vraiment savoureux. Ce sont eux qui amènent l’humanité dans l’œuvre. Le public ne s’y trompe pas. La salle était pleine et a applaudi à la fin, moi aussi.