Troisième long-métrage de Quentin Reynaud et le même nombre de collaborations avec son acteur fétiche, Alex Lutz, lequel sue autant dans En plein feu que dans Cinquième set. mais vraiment pas pour les mêmes raisons. Au vue de son synopsis, le film ressemble à un exercice de survie en milieu hostile et ses premières minutes le confirment : les feux qui ravagent la forêt des Landes mettent en péril l'existence de ses deux personnages principaux, coincés dans un embouteillage géant. Aux couleurs de l'incendie, est-ce pour autant une alerte rouge sur les dérèglements climatiques, qui tombe "pile" après l'été torride que la France a connu ? Non, pas davantage qu'en filigrane, En plein feu fonctionnant d'abord comme un suspense haletant, doublé d'une histoire de famille complexe, sans omettre une dose d'onirisme, voire de fantastique. Le film est très efficace quand il garde une ligne claire, en particulier dans les scènes sous tension, avec les impeccables Alex Lutz et André Dussolier, mais s'égare quelque peu quand il emprunte d'autres voies, devenant quasiment opaque. Avoir de l'ambition est louable mais s'éloigner de ses enjeux premiers, pour rester vague, qui plus est, ne s'imposait sans doute pas. Comme film de genre, malgré des moyens limités qui limitent l'aspect visuel et spectaculaire de l'incendie, En plein feu remplit parfaitement sa mission. Point n'était besoin d'un dépassement de fonction qui laisse pour le moins circonspect.