‘Get Hard’ ne brille pas vraiment par son intelligence. Mais comme tout film avec Will Ferrel, il suffit que l’acteur se pointe pour rendre l’ensemble sympathique.
Le scénario de ‘Get Hard’ n’est guère reluisant : l’évènement perturbateur sort de nulle part, et le spectateur se désintéresse bien vite de l’intrigue. En effet, la comédie repose avant tout sur une situation ubuesque dont on se fiche éperdument de connaître les tenants et aboutissants, pourvu que le réalisateur pousse le délire le plus loin possible. Et Etan Cohen s’en donne à cœur joie : les anciens domestiques qui prennent le rôle de geôliers sadiques dans une villa reconvertie en prison d’entrainement, les tentatives maladroites pour intégrer un gang afin d’acquérir une protection à l’intérieur de la prison, l’entraînement à la fellation comme dernier recours. Le scénario explore toutes les opportunités que son pitch surréaliste offre, et la comédie fait rire plus d’une fois.
Evidemment, Will Ferrel y est pour beaucoup. L’acteur est dans son élément, et certains passages au comique un peu grossier sont simplement sauvés par son air de grand dadais crédule (son déguisement de gangsta ou son énumération d’insultes salaces). Il forme d’ailleurs un duo très efficace avec Kevin Hart, tout en dynamisme et exubérance. Ce dernier offre d’ailleurs une performance remarquable lors de son interprétation simultanée de 3 personnages de prison.
On appréciera encore quelques passages à la mise en scène originale (l’effet stroboscope pour la simulation d’émeute) et une bande-originale plutôt efficace.
Un pitch surréaliste plutôt bien exploité.