"En ville" n'est pas un grand film qui restera dans les annales du cinéma, mais ce premier film d'un duo de réalisateurs ne s'en sort pas si mal que ça. La relation platonique, sur laquelle est basée l'histoire, entre un photographe en couple d'une quarantaine d'années et une adolescente de 16 ans, est assez originale, et cherche d'une certaine façon à s'émanciper des schémas plutôt classiques que l'on serait accoutumé à voir. Alors que certains y verront un film ennuyeux et plat, j'ai au contraire été sensible à l'idée de vacuité, qui traverse le film d'un bout à l'autre et qui au final reste assez symptomatique de la nouvelle génération. L'actrice principale, Lola Creton, que j'avais découverte dans "un amour de jeunesse", a une sorte de charisme discret particulièrement convaincant. Une actrice à suivre de près. Stanislas Merhar (inconnu au bataillon ?), le photographe, est également très bon dans un jeu subtil de mélange/confusion (?) des sentiments. Sans compter quelques apparitions appréciables de Valérie Donzelli...
Sans mentir, il s'agit donc bien d'un film expérimental, mais qui se revendique comme tel et n'a pas de prétentions supérieures à ce qu'il n'est. Un souffle, une âme traversent incontestablement ce film passé relativement inaperçu, dommage.