Aaaahhh ! les Disney !
Pour moi, le moment le plus charnière dans l'histoire des ces productions, c'est la Belle et la bête, incontestablement.
En plus d'être le viol le plus honteux envers le matériau d'origine : le conte plein de bon sens de Madame de Beaumont, il introduisait déjà, bien avant l'épouvantable version live avec Emma Watson, des idées "progressistes" (ou régressives... c'est vous qui voyez) qui allaient jusqu'à prendre sa morale à contre pied !
Imaginez une belle histoire dans laquelle l'amour transcende notre conception de la beauté, ici, défigurée en une fable qui dénonce la masculinité toxique (1992 hein... J'dis ça, j'dis rien !). Et oui ! tout le monde peut changer ! Même un prince imbu de sa personne qui refuse l'hospitalité à une vieille dame affamée au sein de son château, car lui, au moins, peut prétendre à révéler une part de féminité bien enfouie... Et donc de gentillesse et de douceur (hum... oui... vous savez l'égalitarisme des sexes, tout ça, tout ça...) Mais attention !! les gros beaufs du peuple - musculeux, qui mangent quatre douzaine d'oeufs chaque matin pour être' fort pour se sentir à l'aaaise !!! - eux, pas question !!!
Depuis son lifting moderne et woke avant l'heure, Disney est devenu une caricature de lui même. Encore plus niais, encore plus puéril qu'à l'époque où le baiser d'un doux et beau prince réveillait la donzelle de son éternel coma... Je trouve ça assez révélateur pour ma part, de me dire que cette soif de modernité trahit des histoires souvent belles, non contradictoires et auto-suffisantes.
Alors, cet "Encanto" est ce qu'il déroge à la règle ? Après tout c'est une histoire originale !
Bin écoutez, imaginez vous dans une grande baraque peuplée de trouducs élitistes constituant votre famille qui passent leur temps à vous mépriser et à vous haïr pour des raisons totalement hypocrites, qu'est ce que vous faites ? Vous vous tirez ! On est d'accord !
Mais attention, le film n'est pas de votre avis ! Il vous apprend l'art du masochisme !
Vous réparez les pots cassés de ladite famille qui vous a chié dessus durant toute votre vie et vous apprenez à les accepter comme ils sont pour qu'eux finissent par vous accepter et qu'enfin seulement, vous soyez intégré !
Franchement.. Je suis dépité... La tolérance est un baromètre, donc, par définition, limitée... Mais dans notre culture moderne, la tolérance est un devoir civique de tous les instants... Pardonnes, soit à l'écoute, apprends à aimer et tu seras aimé et intégré en retour ... Ce film m'en a trop demandé.... là je n'ai même plus l'impression d'avoir affaire à une morale. Je me suis pris un gros coup de savate dans les burnes en regardant cette pauvre imbécile de Mirabelle se débattre pour sauver une famille qui lui a chié dessus toute sa tendre enfance tout ça pour que l'autre vieille peau d'Abuela puisse préserver un secret morbide et éprouver un sentiment de salvation factice...
Le film est coloré oui... trop... Et Luisa m'a donné quelques pensées honteuses...
J'ai la gerbe excusez moi, je dois m'absenter...