Evidemment le titre est évocateur et en dit beaucoup sur l'auteur de la présente critique mais aussi sur le lecteur. Pourquoi San Andreas ? Je vais y venir.
Ce film repose sur des bases ultra classiques : des cops à la vie normale, confrontés à la violence de gang dans une Los Angeles étirée à l'infinie. Des quartiers pauvres, gangrénés par les trafics en tout genre, humains mais aussi et surtout la drogue. De la dope, du rap, des sics plus électroniques. Des AK47 en or, des flingues kitchs au possible, des chefs qui râlent contre les blagues potaches de flics ou leur enclin à glisser vers le mode cowboy. La planque des fédéraux qui est foutue en l'air par ces cops à la con. Des blacks qui flingues des latinos, et inversement. Des fucks de chez fuck toutes les 15 secondes. Jusque là on est bien dans le titre. Mais encore aurait-il fallu que je sois fan de GTA. San Andreas c'est aussi, et surtout une faille immense. Un ensemble tectonique qui conduit LA et San Francisco vers un cataclysme sismique fatal. Là, le film devient génial.
Qu'on se le dise, Jake Gyllenhaal campe superbement son rôle. Les dialogues font plus vrai que nature, la complicité du duo de Cops fonctionne. Les femmes de flics sont de bonnes femmes de flics. Les truands de sacré salopard de fucking awesome de truand badass de .. fucking shit. C'est nerveux, la dernière demi-heure étant même de très bonne facture. Certains plans sont géniaux, le mode FPS est ici bine utilisé. Sauf que voilà, San Andreas powa.
C'est bourré de clichés et n'apporte rien de plus à ce qui a déjà été fait sur le sujet. Pire, on a l'impression que le Big One est perpétuel : la caméra bouge dans tous les sens, tout le temps. Là où ça a de l'intérêt pour ce flic qui filme tout, je ne vois pas la pertinence de tout filmer ainsi. C'est quoi, l'histoire d'un mec qui filme un mec qui filme ? Au moins le choix est assumé et le réalisateur va au bout du concept. Moi, j'ai lâché. Au bout de 30 minutes, je n'en pouvais plus, j'avais mal aux yeux. La caméra qui tremble, je n'ai rien contre, mais comme les ralentis, à petite dose. Utilisé avec parcimonie, c'est un très bon effet « plus vrai que la vrai fucking shit de vie ». Sauf qu'ici, avec un tremblement de terre de 1h50, la Californie devrait se retrouver allègrement sous l'eau ou en Inde.
Dommage, il y avait du fucking potentiel awesome. Ou du awesome potentiel fucking. Enfin shit de fuck, il y avait moyen quoi.