Après des années d'exil, Juan, 12 ans, et sa famille reviennent dans le Buenos Aires de 1979, sous une fausse identité. Désormais Juan sera au collège Ernesto, un élève vif qui cherche comme les autres à se faire des copains et est intriguée par la belle Maria. Le soir, il redevient Juan, fils de péronistes de gauche et résistants actifs contre la dictature militaire, toujours en état d'alerte maximal. Dans cette première oeuvre de fiction (qui aurait pu avoir la Caméra d'or au festival de Cannes), Benjamin Avila nous livre un double récit initiatique, entre première éducation sentimentale et perte d'innocence devant les oppressions politiques dont sont capables les adultes. Avec une mise en scène au diapason du scénario et une interprétation très incarnée, le film est un classique instantané.