Entre le ciel et l'enfer par Marius
Pendant une heure, on se croirait au théâtre. Unité de lieu, la maison d'un riche industriel soumis à une rançon par un kidnappeur facétieux. Ça papote beaucoup, c'est tendu.
Et puis, d'un coup, on quitte la demeure pour une scène expresse de train, fantastique, brève respiration avant d'entrer dans le dur: l'enquête de police. Faux indice tenace (avec critique du capitalisme en cadeau bonus), jeu de piste, un film d'action solide avec des bouts d'humour dedans (les huissiers qui étiquettent tout devant des flics médusés).
A mesure que le suspense s'amenuise, Kurosawa se fait plus taiseux et esthétisant. Jusqu'au dernier quart d'heure (sur 2h30), silencieux.