Pas de Pieux, Croix ou Miroirs, ils Sont Immortels.

Résumé : De nos jours, Louis relate son histoire à un journaliste pour retourner en Louisiane en 1791, alors qu'il n'a que 24 ans et qu'il a perdu sa détermination à vivre depuis la mort de sa femme. Un vampire lui offre une nouvelle opportunité de survivre éternellement en le changeant en vampire, mais Louis s'oppose fermement à tuer des humains pour se nourrir.

Histoire : Adaptation de la chronique des vampires d'Anne Rice, avec une participation au scénario, même s'il diffère du best-seller du même nom. Paramount a acheté le scénario pour 150k$, mais Anne Rice s'opposera à ce que Tom Cruise joue Lestat, même si elle lui enverra une lettre d'excuse pour saluer sa performance après la sortie. Les acteurs sont transportés à l'abri des regards indiscrets dans des tunnels pendant le tournage, dans le but de garder le secret. Le film sur les vampires est un classique qui a été confié à Neil Jordan, dont c'est le seul succès au box office. Il est rare de voir un film de ce genre avec des acteurs de premier plan et avec un budget de 50m$. Il réalise 225m$ de recettes en salles et se positionne 10ème au rang mondial de l'année juste devant Stargate et Pulp fiction. Ce film violent sera prohibé aux moins de 16 ans à travers le monde, ainsi qu'aux moins de 18 ans en Espagne, Angleterre et Canada, alors qu'il reçoit 12 récompenses, dont le Saturn Award du meilleur film d'horreur, ainsi que 2 nominations aux oscars.

Avis : Une production de grande envergure avec des acteurs emblématiques tels que Tom Cruise, Brad Pitt, Antonio Banderas, Christian Slater et Kirsten Dunst encore enfant. Un contexte intime sur les vampires, avec des détails traités de manière originale et une atmosphère sophistiquée pour un grand spectacle. Ce qui fait l'intérêt du film, ce sont la prestation remarquable de Lestat et de la jeune Claudia, ainsi que les superbes décors. Aucune chasse aux démons, aucun pieux, aucune croix, aucun miroir, car ils sont immortels, mais c'est l'art de vivre des vampires qui est mis en avant.

Critique : Le générique étrange et magnifique introduit des images splendides dans des décors somptueux, ce qui démarre l'intrigue et les dialogues. Les personnages principaux décrivent le contexte et le sujet dans une atmosphère troublante, qui débute par les effets d'une introduction pour évoluer radicalement vers le XVIIIe siècle. Le thème reprend son rythme dynamique, avec une forme narrative pour structurer le récit à la manière d'un grand spectacle. Dès le début des événements, la nouvelle histoire démarre avec une transition habile en réunissant les deux principaux personnages, pour les mener dans une longue transformation violente et aux effets magnifiques. Les images-chocs s'enchaînent à un rythme intense, ce qui nous laisse captivés par les éléments délirants pour entamer les nombreux dialogues. Le rythme se calme pour laisser place à une action plus linéaire qui progresse dans un environnement violent, avec de belles idées arrivant aux bons moments.

En changeant les décors, la violence est accélérée en créant un anachronisme entre les personnages, ce qui épuise les dialogues délicieux dans une réalisation remarquable. La tension renforce le don obscur pour enchaîner les émotions, ce qui renforce la nature des vampires et conduit à la transformation d'un nouveau personnage. Les événements se remplissent de détails inattendus tout en maintenant un rythme habile, ce qui propage de plus en plus la situation incroyable. Les relations entre les personnages évoluent dans un autre temps, avec une transition temporelle de 30 ans, en intensifiant la tension entre le conflit et la violence. L'esthétisme atteint un niveau rarement atteint dans ce genre de film, en offrant des images somptueuses avec peu d'action, pour nous ramener à l'implacable confrontation entre les vampires. Depuis le début, l'intérêt pour l'aventure ne cesse de croître, en s’imprégnant d'une atmosphère effrayante et de gros plans impressionnants.

Les événements sanguinaires de la lutte infernale déclenchent une fuite en avant qui nous conduit dans une nouvelle phase avec de longues scènes. La chronique des vampires ramène les personnages à Paris pour commencer une nouvelle aventure, vers les arts et le théâtre, où un nouveau personnage fascinant fait son apparition. Le rythme s'accélère à nouveau pour relier point par point le roman, enveloppé dans la nature mystique du théâtre des vampires. L'intrigue progresse à travers des interrogations qui dévoilent la nature des vampires, avec des dialogues longs entre les personnages qui cherchent à comprendre et à découvrir leur don. Les relations se développent dans une histoire cohérente qui accumule les rencontres dans un cadre plaisant. Les multiples détails provoquent une montée en puissance soudaine des événements qui approchent du dénouement, pour réitérer la violence des créatures de la nuit. La trajectoire épuisante des quelques vampires se termine dans une horreur terrible, avec un final judicieux qui marque une boucle sur l'introduction, dans un film qui se classe parmi les grandes superproductions du genre horrifique, en introduisant une nouvelle référence au mythe des films de vampires.

> https://youtu.be/vrWkw5--mqQ?si=C2KUqLuTt0sDvnhF