Je ne connaissais pas ce photographe sud-africain, témoin du régime d’Apartheid dans les années 60-70. Je ressors avec un avis mitigé sur le film. D’un coté il y a le travail de cet homme, autodidacte, noir dans un pays qui le rejette, un émigré dépressif en train de perdre pied et de l’autre il y a ses dizaines de milliers de photos et le mystère qui entoure leur disparition puis leur réapparition en Suède des années après sa mort. Les photos de Cole sont de bons témoignages, mais peu d’entre elles sont des photos qui marquent. Leur qualité est bonne sans plus. Et puis de l’autre, il y a le témoignage car Cole a écrit ce qui alimente le commentaire du documentaire et les écrits de Cole valent mieux que ses photos. Au final, le documentaire mêle tout cela non sans talent. Il a le mérite d’exister. Mon sentiment mitigé vient du fait qu’un livre aurait mieux rendu compte de son travail qu’un film malgré le talent du réalisateur et il en faut sur un tel sujet. Il ne peut rendre la profondeur de l’abime dans lequel Cole se perdra. On ne dira jamais assez que New-York n’est pas une veille tendre avec les exclus quels qu’ils soient. Bref, un bon documentaire