Chaque génération grandit avec ses films et acteurs légendaires. Si comme moi vous avez grandi dans les années 2000, vous vous souviendrez évidemment des aventures l'apprentie sorcier.
C'est donc avec un brin de nostalgie vite oublié par une trame sérieuse qu'on retrouve un Daniel Radcliff dissident politique et militant actif des droits de l'homme dans une Afrique du sud rongée par le racisme et la ségrégation de l’apartheid. Un des axes majeurs de ce film, c'est de montrer que le combat contre le racisme ne doit pas reposer sur les épaules seules des stigmatisés. Que c'est le combat de tout à chacun, même de ceux qui n'en sont pas les victimes. C'est une idée encore plus accentuée à la toute fin du film. Durant la scène avec le chauffeur de taxi. On est bien loin du manichéisme hypocrite d'un film moralisateur de seconde zone.
Hormis sont aspect politique, le cœur du récit repose sur un concept brillant de simplicité: l'évasion. Cet aspect du film est montré de façon relativement académique. A cet égare, on regrettera une absence de prise de risque dans le scénario qui se conforte dans les standards préétablis du genre "film d'évasion". On est donc face à rien de bien révolutionnaire. Malgré tout, c'est une réussite technique. On sue des litres avec les protagonistes quand ils échafaudent leur plan. Il a quelque chose dans le jeu d'acteur de Radcliffe qui fait qu'il joue la peur de manière très crédible, on est immédiatement empathique devant sa tête inquiète.
En conclusion, C'est un film carré, sans bavure. Un divertissement solide qui s'inscrit dans la lignée des films d'évasion sans pour autant réellement impacter le genre. Peut être qu'Escape from Pretoria est un peu trop sage.