J'aime quand les pestes se font frapper
Après un long désert cinématographique sur le genre qu'est l'horreur, j'ai enfin été heureux de voir quelque chose de qualité. Esther a un peu été mon oasis où on apprécie de goûter à la satisfaction pleine et entière d'avoir frissonné et sursauté.
Certes le film utilise de nombreux codes inhérents au genre et pas très novateurs, notamment, nos démons intérieurs, nos cauchemars, nos peines, l'enfant, l'amour, l'adoption, mais il contraste véritablement à ce qui m'a été permis de voir dernièrement, avec par exemple le dernier exorciste lamentable ou un Insidious pas très convainquant. Esther renoue avec le thriller qui est à la base de l'horreur, alternant autant les scènes psychologiques que les scènes violentes ou angoissantes. Ainsi le film se construit autour de grands axes intéressants, le rapport aux autres enfants, à la mère et au père et ne s'attache pas uniquement à la famille dans sa globalité.
Esther, est admirablement campée par Isabelle Fuhrman. J'ai beaucoup apprécié la scène d'ouverture et celle finale qui donnent bien le ton de l'ensemble.
Un seul bémol, l'impression de déjà-vu quant à cette histoire d'adoption qui me rappelle The Ring mais impression désagréable largement rachetée par le très ingénieux twist final.