ESTHER : Le sursaut du genre horrifique !
Ce que j’aime dans ce genre de films, c’est la capacité que peut avoir le réalisateur à mener son scénario jusqu’au final. Dès fois, il se rate complètement et nous offre une fin indigne de ce que le film a pu nous offrir durant 1h30 comme cela a été le cas avec LE VILLAGE, qui prometteur à ses débuts, avait littéralement déçu dans son approche finale.
Ici, on est loin de ça. Tout d’abord il démarre le film avec une introduction subtile… L’ambiance du thriller n’est pas encore posé, car nous sommes au centre d’un drame familial : La perte d’un enfant à la naissance. Un sujet très délicat à traiter de par les blessures que cela provoque chez les parents mais également dans le couple. Ici tout est bien décrit pour poser l’histoire le mieux possible…
C’est ensuite dans la seconde partie que l’histoire prend un tournant plus violent… Car pour se dégager de l’amour porté à cet enfant mort né, le couple va décider d’adopter un enfant orphelin. Ils tombent sur Esther, qui pour eux, est la petite fille parfaite et différente à la fois.
Le problème c’est que cette différence va se transformer en violence… Pourquoi ? Ça je ne vous le dirai pas de peur de gâcher ce bonheur jouissif de voir ce film.
Car ESTHER est un petit ovni ! De par son interprétation, toujours très juste (une palme pour la jolie Vera Farmiga), son scénario machiavélique et pour son aisance dans les thèmes délicats abordés, ESTHER est une véritable surprise là où on ne l’attendait pas… La puissance psychologique de ce film vous fera trembler bien plus qu’un simple petit film d’horreur comme VENDREDI XIII, vous fera sursauter bien plus qu’un EXORCISTE… En bref, ESTHER réinvente le film où la peur n’est apparente que dans sa tête… Fini les effets gores inutiles place à la subtilité !