Voilà un film (tiré d'un roman d'Ira – Rosemary's Baby – Levin) qui se veut une réflexion universelle sur les relations hommes-femmes, notamment les rapports de force au sein du couple.
Les personnages sont toutefois tellement situés (gratin++ américain) que, malgré le ton décalé et la pointe de SF (si mal abordée), le message a dû avoir beaucoup de mal à passer...
En fait, hormis cette probable inefficacité du discours, tout est terriblement mauvais : scénario catastrophique, rythme pourri, humour foireux (mais quand le casting propose le pauvre Jon Lovitz...), dialogues sans profondeur, acteurs proches du pathétique –– Ch. Walken s'en sort évidemment, puisqu'il lui suffit d’être lui-même ––, surlignages poussifs et maladroits (cf. le traitement des personnages gays et juifs)...
Et ... surtout …
des décors et des « costumes » à vomir
Certes, ce choix est motivé : fustiger le conformisme sirupeux, les assignations et les apparences mesquines, l'économie dans le couple, la superficialité, la vie fadasse, le bonheur mensonger...
Le problème est que le reste (intrigue, mise en scène, etc.) est si pauvre que cette débauche de couleurs et de gnangnans dans le viseur de Frank Oz nous éclate en pleine poire et fait de ce qu'il veut dénoncer à l'écran le cauchemar rose-bonbon des strapontins.