Bonjour tout le monde ,
Le film: " Et la fête continue!"
Réalisation : Robert Guédigian
Acteurs principaux : Ariane Ascaride dans le rôle de Rosa et Jean Pierre Darroussin dans le rôle d' Henri et toute l ' équipe habituelle de Robert Guédigian.
Un 5 novembre, assez récent dans le passé, deux immeubles s' efondraient au 63 et 65 rue Aubagne à Marseille. Ce drame aurait pu être évité car tout le monde savait que ces deux immeubles étaient plus que vétustes..........
Ce film est dédié aux humains qui ont ainsi disparu.
Notons, au passage, qu' il existe encore un cinéma social en France et c ' est positif .
Rosa, 60 ans, qui est infirmière, essaie de faire que son éthique de conviction soit en harmonie avec son éthique de responsabilité au quotidien pour sa famille , pour ses proches et pour les humains qu' elle croise et Henri est un philosophe humble et contemplatif et ils se rencontrent de manière fort originale ...........
Avez-vous envie de manger du rouget qui est le poisson qui " dit " cette douce ou amère mer d ' entre les terres à savoir la mer Méditerranée?
Savez-vous que les Arméniens ont bâti et fondé Marseille? Peut-être..........peut- être pas..........
Savez - vous que dans le bar " La nouvelle Arménie " cela parle beaucoup et que le patron a pour tout bagage intellectuel un diplôme de médecin généraliste ?
Connaissez- vous la place du 5 novembre à Marseille ? Connaissez- vous vos voisins ?
On dit que le poète Homère était aveugle mais non sourd et en somme il voyait par les oreilles ...........Droite comme un I majuscule, il y a une colonne et au sommet le buste d ' Homère qui nous interroge sur le monde actuel..........Cinq plans séquences de ce buste montrent, sans dialogue et grâce aux jeux de lumière, le point de vue du cinéaste et nous font réfléchir sans détour..........
Ici peut-être une référence à un film de Bela Tarr ( une petite séquence de "Satantango") ou celui de Laszlo Némes ( une courte séquence de " Le fils de Saul" )
Voilà un film social et poétique mais aussi une œuvre cinématographique qui est un nouveau chapitre de l ' œuvre marseillaise et universelle de Robert Guédigian.
Louons un magnifique rêve onirique qui vous fera méditer sur la condition humaine..........
Un lent " dézoomage" de quinze secondes environ vous étonnera et vous verrez ainsi le langage des images et de la musique ..........." Le dialogue des regards " est plus intense que les monologues emmêlés..........
Rosa ..........Un peu comme Rosa Luxembourg évidemment...........
Antonio Gramsci, dans les geôles fascistes de Benito Mussolini écrivait :"....entre l' ancien qui part et le nouveau qui tarde à venir ...surgissent les montres "( citation non exacte au mot à mot mais juste au niveau de la signification)........Ainsi nous avons nos " monstres" ou nos " jalousies " mais nous avons notre raison et notre émotion pour mettrent ces " monstres ou tigres imaginaires" là où ils doivent rester ... dans des caves verrouillées par notre humanisme actif.........
Le cinéma de Robert Guédigian est le cinéma du quotidien, de la vie concrète teintée par les couleurs des regards , par les sentiments et les actes des gens simples ou intellectuels qui vivent bien ensemble en cette ville que Robert Guédigian connaît depuis longtemps.
Aimerez- vous le début de la campagne municipale au travers des yeux de Rosa et des textes d' Henri ?La trouverez-vous à l 'unisson en regard d' ici et maintenant ?
Robert Guédigian filme les rues marseillaises et écrit puis filme avec son langage cinématographique bien personnel mais aussi universel.
Aider est mon maître verbe .
A mon avis, c ' est probablement un point de vue similaire à celui de Rosa et Henri et donc à celui de Robert Guédigian.
Il n ' y a pas de fatalité sauf si nous perdons l ' espoir ou l ' espérance............
Jardiner l' humanisme au quotidien entre tout ce qui vit doit est notre maîtresse expression évidemment..........
Essayer de faire chacun une oeuvre d' art de nos vies serait un bel objectif avec les autres évidemment ..........
A vous de continuer évidemment..........
Avec amitié.
Gérard Michel