En ce moment, je regarde entre autre des westerns spaghettis, ces fameux westerns italiens. En faisant des recherches sur ce genre, je suis tombé sur le nom d'Antonio Margheriti, qui doit évoquer quelques souvenirs aux personnes ayant vu Inglourious Basterds de Quentin Tarentino ; je pensais qu'il s'agissait d'un hasard, mais la filmographie de ce réalisateur italien ne laisse aucun doute sur la passion qu'éprouve pour lui Tarentino, d'où cette référence. C'est avec curiosité que je me suis lancé dans un des quelques westerns réalisés par Margheriti.
Le synopsis ne s'éloigne pas de celui des Ringo et autres Django : une bonne vieille histoire de vengeance. Ou une vendetta, comme disent les Italiens. La particularité de Et le Vent Apporta la Violence : toute l'action se déroule en une seule journée, en particulier lors d'une longue nuit de tempête soufflant sur le village, et dont notre héros va se servir pour abattre un à un les hommes du caïd local, responsable de son emprisonnement qui fait régner la terreur sur les habitants depuis son départ. Néanmoins, Gary semble moins s'intéresser au bien-être de la population qu'à sa pure vengeance personnelle, ruminée pendant 10 ans.
Au-delà de sa violence, il s'agit d'un film extrêmement sombre, à la fois dramatique et effrayant. La nuit et la tempête apportent énormément à l'ambiance, mais il faut vraiment souligner l'apport de l'acteur principal, Klaus Kinski, dont le faciès donne à son personnage une allure de psychopathe, et ses actes vont effectivement dans ce sens ; il ne pense qu'à descendre les personnes responsables de son calvaire, et sa détermination n'a d'égal que ses talents de tireur et sa connaissance du terrain.
La fin, abrupte et dramatique, contribue a en faire le western spaghetti le plus gothique qu'il m'ait été donné de voir. Il ne ressemble pas aux classiques du genre, même si nous y retrouvons bien les mêmes éléments de base, notamment une musique soignée. Il souffre de quelques problèmes de rythme qui le rendent un peu long lors de certains passages, mais ce détail mis de côté, j'ai trouvé ce film étonnant et appréciable.
Ninesisters

Écrit par

Critique lue 389 fois

2

D'autres avis sur ... Et le vent apporta la violence

... Et le vent apporta la violence
abscondita
8

"Par ton crime, tu as créé le mal"

Attention spoil en partie.Acombar homme puissant, a bâti sa puissance grâce au mensonge et à l’injustice. Craint de tous, il vit dans l’opulence et règne sur la ville où il habite jusqu'au jour où...

le 9 déc. 2022

10 j'aime

9

... Et le vent apporta la violence
Rømain__V__Rade
8

Un excellent western spaghetti gothique !

Un excellent western spaghetti flirtant avec une atmosphère gothique pesante et fascinante (impossible de ne pas penser à "Opération Peur" de Mario Bava et au cinéma expressionniste allemand), "Et le...

le 18 sept. 2014

6 j'aime

1

Du même critique

Evangelion 3.0 : You Can (Not) Redo
Ninesisters
10

La prochaine fois, j'enlève le bas !

Si je suis légèrement moins emballé que pour les deux premiers opus, je trouve quand même qu’il s’agit pour l’instant du meilleur de la saga. Paradoxe ? Incohérence ? Disons que mon impression est à...

le 30 avr. 2013

43 j'aime

Hellsing Ultimate
Ninesisters
9

Critique de Hellsing Ultimate par Ninesisters

Kôta Hirano est un mangaka plus connu pour la qualité de ses boucheries, enfin de ses manga, que pour son rythme de publication. Ainsi, après le succès d’un premier anime qui ne reprenait finalement...

le 13 mars 2013

38 j'aime

1