Parfois, la distribution d'un film peut réserver quelques surprises. Qui avait pensé que Klaus Kinski, un vrai salopard dans la vraie vie, et connu pour jouer de vrais salopards dans les westerns, aurait un rôle de gentil ici ?
Et le vent apporta la violence, à l'instar de cinquante pour cent des productions dites spaghetti, est un revenge movie. Il reprend plus ou moins tous les codes du genre, à savoir : de la violence, des personnages à l'esprit torturé, des fusillades, un héros peu loquace à la gâchette rapide... rien de bien surprenant, mais suffisant pour ceux qui, comme moi, n'avaient pas eu l'occasion de voir des bonshommes à chapeau se battre à l'écran depuis plusieurs mois.
Alors le film est bourré de défaut, c'est globalement trop maniéré, surjoué, et même si on a droit à quelques cadrages un peu stylisés plutôt réussis, encore beaucoup sont trop maladroits...Les rôles féminins ne sont pas assez travaillés, on a une blonde qui se contente d'un bête rôle de blonde derrière son piano, c'est dommage, le personnage avait de quoi être plus intéressant...Et d'un autre côté, il y a la brune qui elle se contente simplement d'être présente face à la caméra, c'est dire à quel point elle était dispensable.
Mais bon, finalement on parvient un peu à jubiler devant, finalement ça reste un western à l'européenne plutôt classique, ça se regarde très bien, et ça ne demande que peu de concentration...Allez, on excuse un peu les défauts, en plus la caméra joue avec les miroirs, ça permet d'obtenir des effets assez rigolos, et ça prend son sens dans la scène finale. Bon, le film manque parfois de légèreté, j'y aurai bien rajouté Tomas Milian pour ça, mais baste!... rien que pour le plaisir de retrouver des cow-boys pendant une heure et demie, après six longs mois d'abstinence, je peux bien lui accorder un petit point en plus...