Film Italien, western spaghetti, petite production bise très bien emballé par Antonio Margheriti. Une trame simple, l'éternelle et efficace histoire de vengeance comme fil conducteur, le film n'ira pas plus loin que ça, même si le récit se gardera dans un premier temps à donner toutes les clés du scénario qui seront distillées tout le long du métrage. Sur cette intrigue somme toute un peu prétexte le réalisateur va y apposer une ambiance lourde et oppressante à l'aide d'une excellente idée de raconter l'histoire pendant un soir de tempête. Le vent omniprésent, créant un chaos climatique, donnant une atmosphère de fin du monde, avec cette cloche sonnant en permanence, annonçant une fin de règne qui paraît inéluctable. Le réalisateur va étirer certains moments où rien ne semble se passer sauf l'attente de ces hommes perdants progressivement pied, donnant des instants pleins de tension, voire d'angoisse du plus bel effet. Une fin inexorable incarnée par le personnage principal de Klaus Kinski, sorte de croquemitaine fantomatique errant dans des catacombes indiennes et dézinguant à tour de bras. Le film dans ces moments-là possède un côté proto-slasher assez étonnant pour un western, donnant une vraie singularité à la pellicule. un film du vendredi, plutôt bien rythmé et pas avare de coup de feu à l'ambiance particulièrement réussi.