Tout commence dès le début : une première scène poignante, une marche funèbre rythmée comme la marche d'une armée. Ces femmes vont se battre avec ce qu'elles peuvent pour arrêter de pleurer leurs hommes. Mais ne vous méprenez pas, cette scène n'annonce pas la couleur du film. Bien que traitant d'un sujet grave, l'humour est là pour ne pas sombrer dans le pathos. L'humour irréaliste allège le propos mais permet de passer un message crucial : tous les croyants sont-ils obligés de s'entretuer parce que d'autres font ainsi? Car il s'agit bien d'hommes qui se laissent entrainer dans la haine de leurs voisins/amis à cause des informations que les femmes essaient tant bien que mal de dissimuler. Le spectateur ne sort jamais du village, l'extérieur parait flou, on se demande ce qui se passe réellement dans les villages voisins afin de mieux souligner l'unité des habitants de ce village depuis peu en paix. Une paix très fragile. Et si on se demande pourquoi après avoir vu ses conflits, décident-ils de les reproduire ? La réponse est simple, c'est ce qu'on fait depuis toujours...