Un vers pour un vers !
Eternal sunshine of the spotless mind est un film poème, dramatique et bouleversant qui saisit l’émotion-même de l’oubli, comme un instantané. L’on y découvre aussi la tension des premiers touchers, les couleurs saisissantes de la vie qui renaît et la douceur éternelle de l’hiver.
Les personnages principaux naviguent d’angoisses en doutes, enfermés par des machines et des inconnus et le spectateur saisi de toutes les formes de l’empathie souffre aux côtés de ces deux marginaux. Heureusement, la grâce achève de toucher tous les sens du spectateur. Alors, l’on rêve aussi de la chaleur irradiante qui se dégage de quelques souvenirs épars de joie parfaite tandis que l’on sent couler sa vie et que l’on s’approche dangereusement du rang uniforme des oublieux, ceux qui s’anesthésient pour ne pas éprouver la vie.
Le rapport à l’amour du spectateur est aussi bouleversé que ses yeux sont humides en sortant d’un chef-d’œuvre comme celui-ci.