L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer

Et l'abîme est profonde...

Sans avoir vu la bande-annonce, attiré par le casting gigantesque que Gilles Lellouche avait mis à contribution pour l'occasion et avec l'agréable souvenir du Grand Bain, je me suis assis confiant.

Bien mal m'en a pris !

D'une part, j'ai regretté la violence complètement débridée, qui devient TRÈS franchement insoutenable à regarder sans que qui que ce soit n'ait semblé s'en être inquiété nulle part, plus d'une dizaine de personnes étant rouées de coups assez gratuitement.

D'autre part, Gilles Lellouche s'est visiblement pris d'une passion pour les mouvements de caméra bizarres, sans doute en voulant cocher la case de tous les clichés de chaque film de genre qu'il avait vu : la caméra à la première personne, le film de gangsters, la comédie musicale et l'histoire romantique : mention spéciale à la scène du restaurant où Vincent Lacoste finit trois fois son verre de vin et celle où les amoureux s'embrassent sur un lever de soleil qu'on n'a plus osé depuis les années 60... Abyssum abyssum invocat.

En définitive, ce film m'a semblé long, désagréable et plutôt mal réalisé. Je note tout de même l'enthousiasme des acteurs, visiblement très investis dans le film et la très belle scène de danse !