Voilà un de mes coups de cœur de l'année 2020 que cette petite perle venant de l'autre côté des Pyrénées. Et je peux ajouter aussi que c'est une belle entrée dans mon univers cinéphile pour le réalisateur Jonás Trueba.
Eva en août, bon, ceux qui sont allergiques aux films qui n'ont pas de rebondissements de ouf toutes les minutes (les goûts et les couleurs, évidemment !) peuvent s'en aller. Les autres qui acceptent et aiment qu'un film puisse se baser principalement sur des sensations, par contre, seront aux anges.
La chaleur étouffante de l'été, la recherche de la plus petite zone d'ombre lorsqu'on est amené à se déplacer, le verre qui fait sacrément du bien lorsque l'on rentre précipitamment chez soi assoiffé, l'habillement plus léger, les intérieurs délicieusement frais (les cinémas, les musées, etc.), le bonheur simple de boire un verre en terrasse, la nuit qui se fait un peu plus clémente, que l'on savoure, qui donne envie de décaler au maximum son rendez-vous avec Morphée, les moments avec des ami(e)s ou des connaissances généralement plus relax en cette saison, des rencontres avec des inconnu(e)s (qui ne le resteront pas longtemps !) venant agréablement à apparaître.
Et je trouve que pour un film où il ne passe rien, il se passe pas mal de choses. Parce que la jolie et pétillante protagoniste, à laquelle Itsaso Arana (Wikipédia me dit à l'oreillette qu'elle a aussi co-scénarisé l'ensemble avec le cinéaste ; ben, c'est super tout ça !) prête tout son charme et son charisme (j'espère la recroiser elle aussi à l'avenir !), ne reste pas là dans son coin, à ne rien faire, à attendre inutilement que les choses viennent à elle. Certes, le hasard l'aide, mais elle le saisit toujours, le provoque même quelquefois. Et c'est ce qui la rend attachante, agréable à suivre pendant un peu plus de deux heures, sur une durée narrative de près de quinze jours dans cette ville appelée Madrid.
Jonás Trueba, c'est noté, Itsaso Arana, aussi... Hasta muy pronto, je l'espère...