Arf, c'est vrai qu'elles peuvent paraître bien sévères ces cinq étoiles, d'autant qu' « Everest » est loin de démériter. D'ailleurs, ne serait-ce que pour le travail effectué par Baltasar Kormàkur pour nous plonger en immersion de façon aussi efficace que crédible à travers un très beau travail visuel et un remarquable rendu sonore, respect ! De plus, je dois avouer que certains moments s'avèrent assez émouvants, tandis que la dimension majestueuse de la montagne et la fascination des alpinistes pour celle-ci étant assez bien rendues. Mais bon... J'ai beau ne pas regretter le déplacement, je ne peux m'empêcher de trouver cela assez vite répétitif, le film se scindant clairement en deux parties : la montée vers le sommet et la descente cauchemardesque qui va s'ensuivre due à une météo désastreuse.
Alors je ne dis pas : chacune est plutôt bien menée dans son genre et ne cherche pas trop à faire dans la facilité, le récit (logiquement très fidèle aux événements ayant réellement eu lieu) restant crédible et très réaliste jusqu'au bout, ça n'en est pas moins un peu long et pas franchement original. Il y a également beaucoup de personnages, si bien que sans être sacrifiés, aucun (hormis peut-être celui de Jason Clarke) n'est réellement développé non plus, si bien que sans être insensible à ce qui leur arrivent, on est pas non plus captivé, le fait qu'ils soient tous conscients des risques à prendre au départ les rendant peut-être moins sympathiques, moins attachants. Bref, s'il présente de grands mérites et a quand même une certaine gueule, ne serait-ce que formellement, « Everest » me laissera un sentiment plutôt mitigé, mais peut-être qu'avec ce label « inspiré d'une histoire vraie », il n'était pas vraiment possible de faire autrement. À vous de voir...