L'Everest, le plus haut sommet du monde, défi si meurtrier et pourtant convoité par tant d'alpinistes.
Everest raconte la double expedition qui en 1996 laissa 8 morts sur l'Everest, tragédie la plus meurtrière de l'époque. Cette catastrophe avait fascinés les médias du monde entier mais n'avait jamais été adaptée au cinéma. C'est le défi qu'a relevé l'islandais Baltasar Kormakur se tournant vers les studios Universal qui possédait les droits sur deux histoires de cette expedition.


 Le défi était de taille. Comment faire un blockbuster rentable au budget considérable (65 000 000$) qu'un sujet aussi méconnu et malaimé du grand publique qu'est la montagne ?

C'est surement le plus grand atout et le pire défaut d'Everest. En effet le budget a permis un casting sans faute avec Jake Gyllenhaal, Jason Clarke, Josh Brolin, Keira Knightley, Robin White, et un tournage sur place pour les scènes les plus basses de l'Everest et au Népal, et dans les Alpes Italiennes. En studios, de la vraie neige était utilisée et les acteurs s'étaient entrainés à l'escalade et à la marche.
Le réalisateur, Islandais, est familier de la nature et réussit à nous rendre une montagne majestueuse et une ambiance fidèle à la réalité.
Donc Everest on y croit, la 3D est justement utilisée et on est emmené dans l'aventure avec eux, et depuis Mad Max : Fury Road (sans le comparer évidemment) on pourrait bien se demander si ça ne marquerait pas le retour du film d'action réaliste et ça ça fait plaisir !


 Pourtant ces avantages enlève au film toute poésie. N'ayant que les droits sur deux personnages le film est articulé sur ces deux histoires l'empêchant de développer ses autres personnages, qui au service du film catastrophe grand publique sont lisses et très clichés. 
On arrive quand même à comprendre certaines motivations, et la question fatidique est posée : pourquoi ? Pourquoi risquer sa vie dans l'endroit le plus dangereux du monde ?

Parce-que ça peut être un échappatoire, une manière de se sentir vivant, une promesse, une victoire sur sois-même, c'est une métaphore de notre propre vie, c'est se pousser au delà de ses limites, comprendre pourquoi la vie est si précieuse et c'est une leçon d'humilité : la montagne est la seule chose que nous ne pourrons jamais conquérir.


Alors voila, Everest c'est un film qui veut faire des sous et a la quasi totalité des caractéristiques du film catastrophe mais son casting superbe (J. Gyllenhaal, K. Knightley) et sa vérité (scènes tournées en haute montagne, histoire vraie, acteurs entrainés) arrive à nous immerger dans son univers et à une vraie empathie.

Certains définissent un bon film comme un film auquel on croit, qui nous raconte une histoire et nous fait vivre l'histoire, et dans ce cas Everest est génial tant on ressort de la salle troublé et étourdi de l'altitude.

Ella-
8
Écrit par

Créée

le 28 sept. 2015

Critique lue 576 fois

Ella-

Écrit par

Critique lue 576 fois

D'autres avis sur Everest

Everest
xGh0st
8

Dans la neige, personne ne vous entendra souffrir

J'attendais impatiemment ce long-métrage. Particulièrement grâce à l'incroyable casting mais aussi par le fait d'avoir rencontré le réalisateur ainsi que Jason Clarke lors du Festival de Deauville...

le 26 sept. 2015

42 j'aime

3

Everest
Behind_the_Mask
7

Les sommets de bêtise de l'activité humaine.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai le sentiment que la montagne, c'est plus ce que c'était. Déjà, y'a les mômes sur la banquette arrière qui piaillent et qui couinent en demandant toutes les...

le 26 sept. 2015

35 j'aime

4

Everest
Antofisherb
6

Avalanche de clichés

Au fond, en allant voir un film comme Everest, on sait exactement ce qui nous attend : du grand spectacle, de beaux paysages et des moments de tensions sur l'emprise de la nature face à l'humain. En...

le 24 sept. 2015

25 j'aime

18

Du même critique

Le Labyrinthe - La terre brûlée
Ella-
5

The Scorched Trial

Il y a 1 an sortait le premier volet d'une saga prometteuse dans la lignée des films d'action pour ado lancée par Hunger Games. Dans ce volet on retrouve Tris et Four... Pardon Thomas et... les...

le 26 oct. 2015

2 j'aime

Birdman
Ella-
6

Birdman flies

Birdman est-il une simple fiction ou en réalité une partition de la biographie de Michael Keaton ? Retour sur une fresque aux milles couleurs. A mi chemin entre une comédie et un drame, Birdman...

le 18 févr. 2015

2 j'aime

Donnie Darko
Ella-
10

Mind fuck j'écris ton nom

Donnie Darko allie avec justesse une critique cynique et parfois comique de l'idéal américain, de la rigidité éducative et d'à peu près tout les stéréotypes Américains avec du fantastique...

le 14 nov. 2014

2 j'aime