Just be a rock

Ceci n'est pas une critique mais mes impressions d'après visionnage.

Oui dans ce film, vous allez bien voir des combats chorégraphiés à travers un multivers, l'Alphaverse, avec des scènes WTF (Mention spéciale d'ailleurs pour les frères Brian Le et Andy Le).

Oui mais ce ne sont que les outils pour vous raconter une histoire de famille, une histoire de quête de l'équilibre, une sorte de "Little Miss Sunshine", un chemin vers la quiétude de l'âme.

Ce film est un bijou de mise en scène, avec un jusquauboutisme dans l'imbrication des scènes et des enjeux, Tout sera résolu jusqu'au moindre détail avec énormément de bonnes idées concrétisées. Tout ceci avec une pelletée de références disséminées ci et là.

La musique de Son Lux nous maintenant entre ces émotions fugaces et rémanentes.

Dans EEAAO, on passe du burlesque à l'action, de la réflexion à l'empathie, de la mélancolie à la comédie en l'espace d'une transition. Et quelles transitions ! Les liens d'un univers à l'autre sont d'une cohérence incroyable, j'ai vraiment pris une claque.

Alors que certes, j'étais époustouflé par cette maestria dans la réalisation, je commençais après une heure à être un peu écoeuré par les intempestifs allers-retours. Quand soudain, tout commence à faire sens. Ce qu'on avait supposé au début du récit, à savoir l'enjeu mère-fille commence à prendre consistance, alors qu'on avait du mal à imaginer comment le burlesque, l'action, l'humour et la fantaisie allait pouvoir laisser la place à des relations crédibles entre les personnages.

Croyez le ou pas mais tout ce mélange hétéroclite fonctionne à merveille et l'alchimie impensable se déroule devant nos yeux incrédules.

Je vais donc garder un oeil sur ce duo de Daniel (Scheinert et Kwan) scénaristes/réalisateurs qui étaient déjà de responsable de Swiss Army Man à la mise en scène déjà mindfuck à souhait.

Ne soyez donc pas effrayés par le côté too much de EEAAO, et laissez vous guider vers cet ending réjouissant.

PS : petit caméo de Daniel Scheinert d'ailleurs ;-)