Un voyage sans retour dans l’horreur absolue (...) on savoure ce remake plutôt que de le conspuer.

Pour parfaire son sevrage à ses addictions, Mia décide de passer quelques jours coupés du monde dans un chalet familial perdu au fond des bois, accompagné de son frère et de quelques amis. Sur place, ces derniers constatent que le chalet est loin d’être abandonné et découvrent un étrange livre qu’ils n’auraient jamais dû ouvrir…


Pour son tout premier long-métrage, Fede Alvarez (Don't Breathe - 2016) s’attaque à une œuvre culte du cinéma d’horreur américain en réalisant le remake éponyme (1981) qui avait révélé au monde entier un certain Sam Raimi (qui officie ici en tant que coproducteur).


Oubliez tout ce qui faisait la saveur (pour certains) ou le ras-le-bol (pour moi) de l’œuvre originale, à savoir de la surenchère grandiloquente qui brasse du vent (et qui à mes yeux, en fait un film terriblement surcoté), puisqu’ici, le réalisateur uruguayen va nous épargner le côté grand-guignolesque (excepté lors de la séquence finale).


Ne boudons pas notre plaisir, alors que l’on n’en attendait strictement rien, il faut bien l’avouer, l’élève dépasse le maître, avec une œuvre assurément bien plus réussie et palpitante, soit tout le contraire de l'œuvre de Raimi qui se contenait d'en faire des caisses pour pas grand-chose. Le film nous entraine dans l’horreur de façon crescendo, c’est jusqu'au-boutiste et les amateurs du genre vont se régaler. Le réalisateur a mis les petits plats dans les grands en peaufinant son film, des décors en passant par les effets prosthétiques (en privilégiant les SFX au détriment des VFX), rien n’est laissé de côté. Pendant 90min, le film nous entraîne vers un voyage sans retour dans l’horreur absolue


(le viol par Dame-Nature, les scènes de la seringue, du couteau électrique et de la cloueuse pneumatique


devraient sans grand mal vous en convaincre).


Si vous pensiez qu’il n’était pas possible de faire mieux que Ash et sa tronçonneuse, détrompez-vous, Fede Alvarez nous prouve le contraire lors d’une apothéose sanguinaire purement jouissive. Des hectolitres d’hémoglobine qui viennent brosser dans le sens du poil les amateurs de film gore, on en a pour notre argent et pour une fois, on savoure ce remake plutôt que de le conspuer.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Evil Dead (1981) ★☆☆☆
Evil Dead 2 (1987) ★☆☆☆
L'Armée des ténèbres - Evil Dead III (1992) ★☆☆☆
Evil Dead (2013) ★★★★
Evil Dead Rise (2023) ★★☆☆

RENGER

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