Du haut de ses 22 ans, Sam Raimi réalise un bricolage, à peine un film, traduisant une envie dévorante de cinéma (tournage entièrement amateur, sans budget, dans un décor unique) : "Evil Dead" est un peu n'importe quoi, mais procède à une forme de surenchère dans la cadence des scènes de terreur, accélère l'intensité et la violence typique de ses modèles ("Massacre à la tronçonneuse"), adopte un esprit d'attraction foraine, au sein duquel l'humour potache, loin d'édulcorer l'horreur, vient encore ajouter à l'hystérie générale.
[Critique écrite en 1983]