Evilenko
6.6
Evilenko

Film de David Grieco (2004)

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en lançant le film. Peut-être un film d'horreur au vu du nom.


Au début, c'est bien. On suit un professeur pédophile. Ce qui surprend, ce n'est pas seulement le fait de voir une scène aussi démonstrative dans l'abus envers une mineure, c'est aussi le fait que le prédateur soit incarné, sans chichi, par Malcolm MacDowell : même si le bougre a déjà eu par le passé des rôles marquant, on reste assez étonné de le voir ainsi ici.


Malheureusement le reste est nettement moins trépidant. Le parallèle avec l'évolution politique de la Russie n'est pas inintéressant, mais c'est assez faiblement relié. L'évolution du personnage est assez peu crédible (quand on apprend qu'il hypnotise ses victimes). Alors que le début suivait d'assez près cet anti-héros, la suite nous le montre avec trop de distance (on suit surtout l'enquêteur) et trop d'ellipses ; c'est donc décousu et peu conflictuel. L'enquête est assez pénible : on passe de 'pas de preuves' à des révélations trop soudaines.


La mise en scène est sympa. Dommage que le réalisateur n'exploite pas davantage Malcolm (je suis sûr qu'il aurait accepté une nudité plus frontale, non ?) et que l'image ne soit pas un peu plus glauque. Il reste quelques jolis moments, quelques compo intéressantes. La mise en scène est globalement rythmée. Les acteurs font bien le boulot.


Bref, dommage que les auteurs n'aient pas privilégié le point de vue de Evilenko tout le long du film.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 4 mai 2018

Critique lue 468 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 468 fois

D'autres avis sur Evilenko

Evilenko
Clacadou
7

Critique de Evilenko par Clacadou

« Evilenko » est un thriller qui s'inspire de la vie d'un des serial killer les plus terrifiants connus : Andreï Chikatilo surnommé le boucher de Rostov, rebatisé Andreï Evilenko pour le film. Le...

le 28 août 2010

8 j'aime

Evilenko
Amrit
7

Le pire serial killer de tous les temps.

On ne décroche pas facilement d'Evilenko. Et pour cause: le film s'éloigne totalement des canons hollywoodiens en matière de thrillers et de films de psychopathe. Ici, le réalisateur s'attache à...

le 18 juil. 2011

4 j'aime

2

Evilenko
Voracinéphile
9

Critique de Evilenko par Voracinéphile

Si, comme la plupart des biopics de psychopathes, les approches sont souvent racoleuses (car les psychopathes fascinent et font vendre), le film Evilenko joue plutôt la carte de la sobriété,...

le 17 oct. 2013

3 j'aime

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55