Ex Machina, petit ovni du cinéma, révèle les débuts d'Alex Garland (collaborateur régulier de Danny Boyle) en tant que réalisateur, où il nous dresse un huis-clos esthétique mais surtout bien flippant.
Caleb, petit gars au job de programmateur pépouz dans l'informatique (Domhnall Gleeson, meilleur dans Frank, il faut l'avouer, mais toujours juste) est choisi par Nathan, patron mystérieux et porté sur la bouteille, afin de passer une semaine chez lui dans son complexe privé au milieu de nullepart. Il y fera la connaissance d'Ava (jouée par Alicia Vikander, petite nouvelle pas si nouvelle que ça, qui livre une performance juste, fraîche, tout en nuance et en retenue), intelligence artificielle, avec laquelle il va devoir interagir.
Ambiance stérile, froide and aseptisée, ce film en huis-clos nous déroute de par son rythme plutôt lent mais intense et ses dialogues pas bêtes du tout qui soulèvent certaines interrogations (principalement, est-ce que les androïdes rêvent de devenir humain?). Le fantastique se mêle parfaitement bien à la technologie moderne de pointe et crée une ambiance angoissante, poignante et forte. Le scénario, lui, reste un peu sur le banc de touche et la sauce a du mal à monter, mais se rattrape grâce à des interprètes au poil, grâce auxquels on rentre dans cet univers inquiétant sans problème, même si l'on aurait souhaité que l'auteur aille plus loin dans les mystères qu'il propose (l'opposition créateur/créature).
Un film modeste et atypique qui fait réfléchir, ceci-dit.