Malgré sa promotion très discrète, Ex-Machina constitue l'une des bonnes surprises du mois. Le casting n'est pas ronflant puisqu'en plus d’être restreint, l'acteur le plus connu est l'un des freres Weasley. A part ça on y retrouve le clone de Nathalie Portman en plus jeune et Oscar Isaac, le second couteau qu'on voit partout sans pour autant retenir son nom.
Il y a quelques semaines était sorti Lost River, premier film de Gosling. La critique professionnelle était a mon sens très indulgente envers lui. Beaucoup lui reprochait des inspirations trop évidentes et surtout une mise en scène faussement esthétique. La c'est un peu pareil. Un petit nouveau est aux manettes de son premier film en tant que réalisateur et il veut absolument montrer qu'il sait tenir une camera et qu'il sait intervertir les focales. Ces problèmes de forme sont bien la le seul reproche qu'on peut émettre tellement le reste est juste sans pour autant etre transcendant.
Les references a Kubrick, Fincher ou Niccol sont évidentes mais elles ne gâchent pas le plaisir de visionnage.
Si ces trois noms sont cites, c'est qu'il y a une raison: Ici pas de juxtaposition de scènes d'actions ni de grandes tirades. Ex Machina brille par son minimalisme et ne décroche jamais de son sujet: la domotique du futur. En plus de nous délivrer un message fort, Alex Garland n'oublie pas de faire de faire de son oeuvre une vraie pièce de cinéma. Le suspense est bien présent, le rapport de force entre les personnages est souvent inverse jusqu'au twist final.