Il était une fois Alex Garland, écrivain de grand talent qui a eu l’idée lumineuse de passer le cap et d’embrasser, dans un premier temps, la carrière de scénariste, puis très récemment celle de metteur en scène. Ce qui a donné, pour ne citer qu’un seul exemple, « La plage » de Danny Boyle. Vous vous rappelez ? Ce film complètement déjanté et dérangeant dans lequel Di Caprio tenait son premier vrai rôle important. Il est à noter que Garland a collaboré plusieurs fois avec Danny Boyle puisqu’il est derrière l’écriture des scénarios de « 28 jours plus tard » et « Sunshine ».
« Ex machina » est donc le tout premier film de Garland en tant que réalisateur (il l’a également coscénarisé). Rien que pour cela, et en découvrant le film, je me demande ce qui peut bien habiter cet homme pour parvenir à ce genre de résultat en une seule fois.
Alors Ex machina nous raconte l’histoire de Caleb, un jeune programmeur de 26 ans travaillant pour « Bluebook », qui serait en fait l’équivalent de Google dans notre réalité. Un beau jour, Caleb apprend qu’il vient de gagner le premier prix à la loterie de la société : celui de passer toute une semaine avec Nathan, le PDG de la boîte, dans un lieu isolé en montagne. Sur place, Caleb découvre qu’il va faire partie d’une expérience très particulière : celle de devoir rencontrer et échanger avec Ava, une androïde animée par une intelligence artificielle particulièrement avancée.
Alors Ex machina nous raconte l’histoire de Caleb, un jeune programmeur de 26 ans travaillant pour « Bluebook », qui serait en fait l’équivalent de Google dans notre réalité. Un beau jour, Caleb apprend qu’il vient de gagner le premier prix à la loterie de la société : celui de passer toute une semaine avec Nathan, le PDG de la boîte, dans un lieu isolé en montagne. Sur place, Caleb découvre qu’il va faire partie d’une expérience très particulière : celle de devoir rencontrer et échanger avec Ava, une androïde animée par une intelligence artificielle particulièrement avancée.
Alors Ex machina nous raconte l’histoire de Caleb, un jeune programmeur de 26 ans travaillant pour « Bluebook », qui serait en fait l’équivalent de Google dans notre réalité. Un beau jour, Caleb apprend qu’il vient de gagner le premier prix à la loterie de la société : celui de passer toute une semaine avec Nathan, le PDG de la boîte, dans un lieu isolé en montagne. Sur place, Caleb découvre qu’il va faire partie d’une expérience très particulière : celle de devoir rencontrer et échanger avec Ava, une androïde animée par une intelligence artificielle particulièrement avancée.
Visuellement parlant, Ex machina est très parlant autant qu’il laisse sans voix. Traité comme un huis clos, le film a le mérite de faire évoluer ses personnages dans des décors symétriques et esthétisés, à la fois beaux mais terriblement anxiogènes. Cela a évidemment pour but de renforcer le sentiment de malaises multiples qui vous gagnent à mesure que l’intrigue progresse. On notera au passage quelques plans fixes qui ont tendance à laisser un sentiment de malaise (dans le bon sens du terme). D'autres idées intéressantes se trouvent au niveau des éclairages, souvent monotones du fait du lieu de l'intrigue. Le passage au rouge vif lors des coupures de courant est particulièrement bien exploité.
La distribution, quant à elle, est tout à fait honorable, avec, on peut le dire, un tableau d’honneur pour Oscar Isaac, qui démontre un gros charisme, et des qualités d’interprétation tout à fait éloquentes lorsqu’il s’agit de brouiller les pistes. Et vous pouvez me croire : les pistes sont souvent brouillées. N’ayez crainte, le film n’a rien de compliqué, contrairement à ce que son propos peut laisser présager. Assez verbeux et parfois un peu complexe à suivre, on se rend compte qu’en fait, ce n’est rien de plus que de l’habillage pour renforcer les personnages, qui ont chacun une finalité des plus simples dans le scénario.
L’intrigue en elle-même est d’ailleurs racontée à la manière d’un thriller assez classique, qui s’amuse à vous perdre dans les méandres des nombreuses réactions du triptyque de personnages (Caleb, Nathan et Ava), jusqu’à même vous faire perdre pied, avant de libérer un dénouement pas forcément très inattendu mais diablement efficace. On perçoit toutefois quelques faiblesses d’écriture, avec notamment plusieurs rebondissements bien trouvés mais mal amenés et prévisibles, ce qui désamorce les effets de style souhaités par le metteur en scène. Mais rassurez-vous : cela ne porte pas préjudice à la qualité globale du film.
CONCLUSION :
Ex machina est une réussite pleine et entière pour un premier long métrage. Garland peut en être fier. Ténébreux malgré des couleurs vivres, tantôt oppressant et apaisant, le film chavire vos émotions et parvient à semer le trouble avec des recettes pourtant éculées la plupart du temps. Et bien qu’il ouvre souvent des portes vers des thématiques intéressantes sans jamais vraiment les exploiter, Ex machina sait rester cohérent et passionnant à suivre grâce à une écriture de qualité et des comédiens fort bien dirigés.
Ne passez pas à côté !
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http://www.unoeilsurlecran.com/#!ex-machina/c1g69