(Ceci n'est pas une critique mais une impression d'après film)
Ex Machina de Alex Garland (2015)
Scénariste de "La Plage", de "28 jours plus tard", de "Sunshine" mais surtout de "Never Let me Go" (voir mes films préférés)
Je suis tombé par hasard sur la bande annonce et en tout bon fan de SF, l'Intelligence Artificielle (IA) est quelque chose qui m'intéresse. L'esthétique du film m'avait accroché et évidemment j'ai cédé.
Ce film est beau, la photo, la rigueur des plans, les lumières artificielles ou semi-naturelles mettent en valeur le propos.
Justement quel est-il ? Le questionnement autour des IA, ne nous mène -t-il pas toujours aux mêmes interrogations ? Qu'est-ce que la conscience ? Qu'est-ce qui fait qu'on a le droit à la vie ou pas ? Quelles sont les limites à la création que les hommes ne doivent pas dépasser. Quel est notre rapport à la création, à Dieu. Si l'IA Forte devient plus intelligente que nous, plus sensible, plus créatrice, sommes-nous voué à l'extinction ?
Ce film, à la fois esthétique, philosophique et intriguant, m'a mené vers cette fin supposée et toute aussi inattendue.
Un huis clos intrinsèquement oppressant, mais aussi intriguant et qui a le pouvoir de mettre en perspective quelques notions sans que cela ne soit trop abscons et philosophique.
J'y ai trouvé des bribes de ce que j'ai toujours aimé dans mes livres de science-fiction. Partir loin pour en revenir à ce que nous sommes vraiment.
Par contre, loin d'un Asimov, les dialogues ne sont jamais très longs, donc pas moyen de se perdre dans des considérations trop profondes et difficile à suivre. Tout est dispensé par petites réflexion notamment par Monsieur "Quotable".
Sans être un film inoubliable, j'ai passé un bon moment. On se pose non seulement la question de la place de l'Homme dans la création mais aussi, on se demande toujours où se situe le mensonge, la vérité, la conscience par le truchement des multiples reflets dans le miroir. J'observe quelqu'un et suis moi même à la fois observé mais je peux observer celui qui m'observe.
turingtest #volontédesurvie #oppenheimer #UKfilms