Arthur ! Pas changer assiette pour fromage
Fromage, ET dessert.
Sans conteste l'une des meilleures, probablement la meilleure, adaptation jamais faite du mythe arthurien.
Je garde un souvenir ému (pas dans le bon sens) de cette séance de torture que fut King Arthur, malgré la présence de Keira.
Me l'étant remémoré avant que de voir Excalibur, quel délicieux contraste.
Je suis moins sévère que mes co-senscritiqueurs concernant le vieillissement du film.
Certes il a pris une ride ou trois, et si l'on s'en tenait à l'aspect purement technique ne mériterait certainement la présente note.
Heureusement, fort heureusement, nous sommes dans le domaine de la plus pure subjectivité, et mon avis tient amplement compte de ces 2+ heures jouissives passées en compagnie d'Arthur, Merlin et tous leurs potes.
Visuellement comme auditivement, il y a bien peu à redire.
Les costumes et musiques respectent à la fois l'image "historique" (paradoxal s'agissant d'une légende) que l'on se fait, parfois à tort mais peu importe, de l'époque, ainsi que l'aspect très épique de l'aventure.
Les textes sonnent justes, les répliques tombent en général plutôt bien, nonobstant le talent variable des acteurs qui défilent (avec quelques têtes connues).
Au final, le maître mot de mon ressenti est : crédibilité.
Je ne prétends pas que ce soit une Vérité absolue, que chacun puisse partager cet avis, mais c'est au plus proche de MA vision de la légende arthurienne.
C'est tout ce que j'attendais de ce film, voire un peu plus.
Le seul reproche, ténu, ira à l'enchaînement des scènes, qui confine parfois au sprint.
Sans doute tout à sa hâte de bien faire, de placer un maximum de protagonistes et d'éléments de l'histoire initiée (et inachevée) par Chrétien de Troyes, Boorman se prend parfois les pieds dans le tapis de la narration, avec quelques transitions soit brouillonnes, soit précipitées, en tout cas pas bien franches.
Mais on n'est jamais aussi maladroit que lorsqu'on a peur de mal faire, et on n'a jamais autant peur de mal faire que lorsque quelque chose nous tient à coeur, aussi est-ce excusé de bonne grâce !