L'intrigue de "Extreme Prejudice" est en fait assez simple. Un Texas Ranger cherche à coincer un ancien ami devenu baron de la drogue au Mexique. Tandis qu'un commando secret opère dans la zone, cherchant également à nuire au cartel.
Ce qui fait l'intérêt du film, c'est d'une part son ambiance. Façon western moderne suant, avec un protagoniste burné et adepte de la morale. D'autre part, les relations entre ce héros et le grand trafiquant. On oubliera le personnage féminin de María Conchita Alonso, qui apparait en fait assez peu.
La rumeur raconte que la version initiale durait 45 minutes de plus (!) et dopait l'intrigue d'espionnage. Avec notamment des scènes entre le chef du commando, et un agent de la CIA joué par Andrew Robinson, qui fut complètement excisé au remontage. Cela explique aussi quelques invraisemblances dans le scénario.
Néanmoins, le résultat a beau avoir un récit simple, il a le mérite d'être très efficace. Porté par une belle galerie de gueules de l'époque : Nick Nolte, Powers Boothe, Rip Torn, Michael Ironside, Clancy Brown, William Forsythe...
Et bénéficiant de très bonnes scènes d'action. Dont évidemment le final particulièrement sauvage, en forme d'hommage au bain de sang qui clôturait "The Wild Bunch". Walter Hill ayant une forme de légitimité à référencer Sam Peckinpah, puisqu'il a travaillé avec lui comme scénariste.
Mi-action mi-western : un divertissement plaisant.