Le portrait d'un psychopathe américain a de quoi donner envie aux plus téméraires d'entre nous ! Surtout lorsqu'il s'agit d'un contre-emploi total pour l'acteur de comédies qu'est Zac Efron. Il nous prouve par ce rôle qu'il n'est pas qu'un comédien qu'on déshabille avec un corps qui fait fondre toute la gente féminine (en ne comptant qu'elles!...). L'ambiance rétro des années 70 et les images d'archives qui ponctuent ce récit sont les points forts d'une mise en scène au rythme inégal et parfois ennuyeux. La faute à un parti-prix qui choisit de montrer l'homme et uniquement l'homme, et non le meurtrier. On assiste à la chute de Ted Bundy, à sa double vie étonnante où règne l'amour, à la fascination médiatique qu'il génère et à ses moyens de défense singuliers. Plus d'irritabilité et d'instabilité auraient peut-être permis de nous maintenir en haleine, car sur un ordi ou une télé, c'est loin d'être le cinéma, on est plus facilement distrait... Et pour un film qui reproduit la réalité, fait après fait, en ne montrant que la face visible de l'iceberg, on a tendance à rester sur notre faim ! Heureusement le final s'avère plus cru, dérangeant et explicite. La performance de Zac Efron est plus intense, et on découvre toute la subtilité et la complexité de son personnage. On réalise qu'on a pu ressentir de la compassion pour le Diable... En cela, ce film Netflix s'avère efficace bien qu'irrégulier dans son développement. A voir, mais jusqu'à la fin !