Ennui sans pardon.
Ce n'est pas parce qu'il échafaude ses films sur une bande son irréprochable voire inattaquable, qu'ils ne faillissent pas. Dans le cas présent, c'est la valse tourmentée de Chostakovitch qui à la pénible charge d'être le pendant musical exutoire d'un film canalisant la fantasmagorie d'un couple ne sachant plus sur quel pied danser.
Le susdit couple est constitué d'une mégère libidineuse confondant confessions d'insécurité maritale et provocations sexuelles, Dieu sait qu'elle est prolifique dans le domaine, et d'un Docteur, être petiot au paraître grandiloquent. Ses extravagantes envies sexuelles multiples et multipliées conduisent son falot de mari à répondre aux provocations de la précédente mégère par une attitude lui aussi pseudo-libertine, se vautrant ainsi dans le même cercle vicieux que son épouse. Miroir de l'absurde.
Ce qui nous amène directement à cette scène tragico-comique, où j'assistai avec dégoût aux turlupinades d'individus endimanchés pour le carnaval de Venise, où j'endurai, à la fois le coït vulgaire des bourgeois accoutrés, et la saugrenuité d'un tribunal prenant place dans un TRINGLODROME CLASSICO-ROMANTIQUE.
Et pour peaufiner la confusion de ce tableau, Kubrick nous sert l'esquisse d'une enquête à demi réalisée, où l'on comprend que les méchants fardent la vérité, en plus d'émettre des missives comminatoires aussi dextres et inattendues, que celles des crapules les plus incompétentes.
2/10 car Nicole Kidman, lorsqu'elle se tient coite, est appétissante. J'ai toujours eu un faible pour les bouclettes.