Fossé sociétal et masculinité en toile de fond d’une fracture filiale. À perte d’empathie, la répétition conflictuelle alourdit le propos. Ce n’est pas un mauvais film, j’ai même plutôt apprécié les différentes thématiques sur la transmission, la relation filiale, la question de la masculinité dans la confrontation de deux époques, de deux milieux culturels, de deux mondes qui s’opposent ( entre un personnage antipathique : le père homophobe , conservateur et facho, autoritaire, qui devient scatologique , misogyne, sénile et son fils gay , extrêmement patient , tolérant et résilient) Ce que j’ai aimé est l’alternance plutôt réussie du passé et du présent au décours d’une image, d’un souvenir… Ce qui devient lassant dans la mise en scène est le dispositif répétitif des mêmes disputes, des conflits, des incompréhensions, des mêmes insultes du père envers le fils…cette accumulation épuise l’émotion et la dramatisation de l’histoire. Mais c’est un 1er film en tant que réalisateur de V.Mortensen ( qui dans son rôle est en revanche impressionnant , un mélange de douceur et de solidité mais dont on perçoit les fragilités, sa mélancolie)