N'ayant pas lu le roman, je ne viendrais pas faire de comparaison. J'imagine qu'Alexandre Jardin a souhaité rester fidèle à l'esprit de son livre, proposant cette idée originale et séduisante d'une « cour » éternelle à l'être aimée afin de ne jamais tomber dans le piège de la routine. Ça ne fonctionne pas trop mal un temps, mais ce qui était sympa sur le papier n'est pas si concret à l'écran, l'impression de répétition apparaissant vite inévitable, s'appuyant un peu trop sur ce seul point de départ pour espérer tenir la distance, cette capacité à résister à une Sophie Marceau par définition irrésistible m'ayant paru... étonnante, pour ne pas écrire très peu crédible.
Mais il y a quelques belles scènes
(le faux bal viennois, j'ai trouvé ça vraiment chouette),
de jolis seconds rôles (le duo Gérard Séty - Micheline Presle, principalement) et, surtout, la Fanfan idéale en la personne de la (très) belle Sophie, radieuse, pour laquelle on comprend pleinement la passion débordante du héros (Vincent Pérez, convenable). Pas désagréable, donc (jolie musique, au passage), mais un peu longuet et, finalement, assez convenu dans son déroulement.