La saga des mordus de voiture, qui rappelle énormément Need For Speed, a beaucoup fait parler d’elle, en bien et en mal, de par sa longueur sans fin, la notoriété de ses acteurs, l’évolution de son centre de gravité qui est passé de la course à la baston, en passant par la mort de Paul Walker… Mais la note des Fast and Furious reste assez basse et ne passe jamais la barre des 6/10. Pourtant, j’ai un mot à dire sur ce 6e volet.
On est loin du premier opus qui ressemblait à un téléfilm policier et qui posait les bases de tout ça. Le 6 met en scène ce que le 4 et le 5 avaient commencé à imposer, c’est-à-dire l’artillerie lourde. On a des gros bras, on a toujours de plus belles voiture, des belles femmes, mais surtout des scènes d’actions très soignées, remplies d’hémoglobine, de testostérone et d’adrénaline, toutes plus folles les unes que les autres jusqu’à un bouquet final digne de nos attentes. Je ressors de ce film – que ce soit la première ou la cinquième fois que je le vois – bluffée et chamboulée. Car oui, ce Fast and Furious, par le même réalisateur que les trois volets précédent, nous invite à l’émotion : l’amour, le sacrifice, la mort… ce sont des sujets satellites qui touchent quasiment tous les personnages de la « famille ».
On retrouve un Dominique Torreto (Vin Diesel) charismatique mais tout de même en retrait car Bryan O’connor (Paul Walker) occupe désormais une place de choix dans la famille. L’idée de l’équipe reconstituée fait forcément écho au 5e volet, et on se réjoui de les retrouver avec leur humour et leur complémentarité.
Ce que j’aime dans cette saga c’est que le scénario à toujours l’air d’avoir été pensé longtemps à l’avance et c’est finalement très bien construit. Tokyo Drift, qui se fait passer pour le troisième épisode alors qu’il est la suite logique du 6e. Letty (Michelle Rodriguez qui incarne d'ailleurs parfaitement son personnage de castagneuse au regard dur) morte dans le 4e qui se trouve « ressuscitée » dans le 6e ;
La taupe que l’on ne soupçonne pas dans le clan des gentils.
J’ajouterai en ce temps de revendication de l’égalité des genres que Fast and Furious est à la fois très sexiste en exhibant des nanas à moitiés nues comme des voitures brillantes, mais aussi tout le contraire puisque les femmes savent se battre, les femmes savent conduire et mieux, elles sont très douées. C’est pas si mal de mêler ces deux visions des femmes dans une même saga.
Je comprends qu’on reproche à Fast & Furious 6 d’en faire trop… ça peut paraître ridicule de loin. Mais pour moi ces films se regardent dans le contexte de toute la saga. Dès lors, notre jugement est bien moins réaliste. En fait, je me suis attachée à cette histoire, à ces nombreux personnages et je me suis naturellement ouverte à cette montée en puissance de la violence, des effets spéciaux et de l’action. Je pense que la note que j’octroie (qui reste toujours subjective) convient bien. J’émets néanmoins quelques réserves vis-à-vis de la nouvelle trilogie qui nous arrive.