À la base, « Fast & Furious », ça n'est pas mon truc. Je ne les ai d'ailleurs pas tous vus, et c'est surtout après le bon volet précédent que je me suis laissé tenter par cette dernière aventure... plutôt à tort. Déjà, F. Gary Gray n'est clairement pas à la hauteur de James Wan niveau réalisation et ça se sent très vite : certes il y a cette bonne scène d'intro (sans doute la meilleure du film), ces « voitures fantômes » et ce final plutôt bien foutu, mais le montage est tellement épuisant, la mise en images surchargée et dans une logique « too much » assumant totalement de s'adresser principalement à un public « viril » et/ou ado (faut-il préciser que le rap est comme toujours omniprésent ?) que même celles-ci ne m'ont pas éclatées plus que ça, plombé également par un scénario ne tenant absolument pas la route.
Alors certes, la trahison de Dom n'étant pas crédible une seule seconde, créer une sorte de suspense autour de ses motivations aurait pu paraître un peu bidon. Sauf que là, on sait d'emblée pourquoi ce dernier fait tout ça, annihilant totalement le semblant de suspense qui aurait pu exister si son comportement restait mystérieux une bonne partie du film. Du coup, on a juste de l'action non-stop, avec quelques idées et une vague volonté de s'inscrire dans un contexte informatique et technologique moderne : un peu court, sans parler des ahurissants renversements de certains personnages, les super méchants de la veille devenant presque des modèles de vertu grâce à des explications prêtant franchement à sourire...
Et puis bon, Vin Diesel, quoi ! Le mec n'a jamais été très bon, mais là, on frôle la caricature de la caricature : aucune émotion, aucune expression, regard vide... Être le fer de lance d'une saga ne justifie pas de n'en avoir rien à foutre à ce point. Heureusement, il y a Charlize Theron : même si on aurait autant aimé la voir ailleurs, elle fait vraiment le boulot en nouvelle grande méchante (à moins qu'elle ne devienne sympa par la suite, sait-on jamais avec les scénaristes!!), de loin le meilleur rôle du film (en même temps, vu la concurrence...) : son charisme, son allure de dingue, sa beauté glacée offre un contrepoint réussi à cette testostérone dégoulinant pendant plus de deux heures. Les fans trouveront sans doute que le boulot a été fait. Perso, je passerais sans doute mon tour pour l'épisode 9...