La saga F&F continue de se complaire à se recycler, perpétuant ainsi son cycle immuable "bigger and louder", pour contenter les bouffeurs de pop-corn écervelés. On avait fini par le constater au fil des ans, les films se suivent, se ressemblent et surtout… sont de plus en plus long, ce qui est loin de nous rassurer car sincèrement, il faut dorénavant être sacrément motivé pour avoir envie de se farcir plus de 140 min de rivalité suintant la testostérone avec des gros bolides en mode ‘vroum-vroum’ avec des gros beaufs en marcel derrière leurs volants sirotant leurs bières Corona.
Après les frères Deckard & Owen Shaw, faites place aux frères Dom & Jakob Toretto (mais quelle originalité !). A la réalisation, on retrouve Justin Lin, un habitué de la saga puisqu’on lui doit 4 opus de la franchise (du 3 au 6). Sur fond de rivalité fraternel, la « famille » se retrouve une fois de plus façon « L’Agent tout Risque » pour contrer une organisation criminelle très méchante (oh, la vilaine !) qui veut mettre sur pied un complot à l’échelle mondiale.
Au menu de ce 9ème opus, des cascades toujours aussi invraisemblables, un scénario abracadabrantesque (on a même droit à une virée dans l’espace, faisant par la même occasion un bon gros fuck aux lois de la physique !), des acteurs qui surjouent en serrant les dents le plus possible pour montrer qu’ils sont méchants et d’autres dont on se demande réellement ce qu’ils viennent faire là (Sean (Lucas Black) et sa tête d'abrutis et le retour totalement capillotracté de Han (Sung Kang) vient confirmer que les scénaristes en ont clairement plus rien à foutre de se soucier d’une quelconque logique par rapport aux opus précédents), sans oublier, des décors tous plus abjectes les uns que les autres (mention spéciale à la reconstitution de la jungle de la république fictive de Montequinto).
Une énième suite à ne réserver qu’aux férus de scénario débilisant et à la pauvreté abyssale, toujours en la compagnie de l’inexpressif b̶o̶v̶i̶n̶ Vin Diesel. A ses côtés, on retrouve toute la clique habituelle, dont l’insupportable Tyrese Gibson qui joue toujours et encore la même partition (depuis le 5ème opus). Armez vous de courage et surtout, de patience, car on en ressort littéralement exténuer et abrutis par toute cette surenchère guignolesque et affligeante. D̶u̶ ̶d̶i̶v̶e̶r̶t̶i̶s̶s̶e̶m̶e̶n̶t̶ De l’abrutissement qui s’assume et joue à fond la carte du n'importe nawak qui nous ferait presque (je dis bien, presque) regretter l’époque du tout premier F&F il y a 20ans, entre le tuning et la beaufitude, loin de toute cette surabondance pyrotechnique et pathétique.
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La saga au complet :
│ Fast and Furious (2001) ★★☆☆
│ 2 Fast 2 Furious (2003) ★★☆☆
│ Fast & Furious : Tokyo Drift (2006) ☆☆☆☆
│ Fast & Furious 4 (2009) ★★☆☆
│ Fast & Furious 5 (2011) ★★★☆
│ Fast & Furious 6 (2013) ★★☆☆
│ Fast & Furious 7 (2015) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 8 (2017) ★☆☆☆
│ Fast & Furious : Hobbs & Shaw (2019) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 9 (2021) ★☆☆☆
│ Fast & Furious X (2023) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 11 (2025) ❓
│ Fast & Furious 12 (2026) ❓