Un solo mou du ciboulot
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le 1 août 2014
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Alors que Case départ ou Le crocodile du Botswanga, malgré quelques défauts, étaient au final des comédies plutôt sympathiques, Fastlife ne parvient jamais à rentrer dans cette catégorie. La faute, en grande partie, à son personnage principal, Franklin Ebagé, campé par Thomas N'gijol qui en est également le réalisateur. En effet, ce sprinter à l'égo surdimensionné, qui a perdu de vue le coeur et le sens de sa pratique sportive, est hautement antipathique mais aussi profondément stupide et ringard. Soit, me direz-vous, beaucoup de bons films tournent autour d'anti-héros! Certes, vous répondrai-je, mais ces anti-héros ont toujours ou presque quelque chose d'intéressant. Ils sont soit très intelligents, soit drôles, soit tellement affreux qu'ils en deviennent fascinants... Ou bien ils sont pétris de défauts mais veulent bien faire et évoluent au long d'un parcours qui finit par les faire changer, les transformer, ou dans certains cas plus rares les détruire. Un parcours qui crée soit une empathie envers eux, soit au moins un intérêt. Le problème de Fastlife et de son héros, c'est qu'aucune véritable évolution n'est possible malgré quelques faux espoirs disséminés au long d'une intrigue très pauvre et qui enchaîne les clichés et les scènes lourdaudes. Franklin n'apprend rien, on a envie de lui mettre des tartes, et on se demande vraiment pourquoi tous ceux qu'il croise et auxquels il crache à la gueule (au sens propre comme au figuré), ne le font pas, histoire de le faire atterrir! Mais de toute façon, même quand il en prend quelques petites, ça ne sert à rien. Il n'y a donc aucune identification possible, et mis à part quelques rares vannes qui font sourire, le film agace de plus en plus au fur et à mesure de ses situations invraisemblables et ridicules.
Sa petite amie le quitte, mais on se demande bien comment elle a pu se retrouver avec lui alors qu'ils n'ont absolument rien en commun. Son agent est son meilleur ami alors qu'il le traite comme de la merde, et on se demande bien quelle raison il a de lui être loyal. Son copain d'enfance l'accueille à bras ouverts alors qu'il représente la honte la plus totale... Bref, on n'y croit jamais, et on ne rit même pas! Ce qui est pour le moins ennuyeux dans ce qui est censé être une comédie. Au contraire, on est affligé par la lourdeur de situations plus que pataudes, on espère un temps que quelque chose viendra relever tout ça, mais on en a vite assez et on attend avec impatience la fin de cet indigeste navet! Même les efforts de quelques acteurs de bonne volonté comme Julien Boisselier ou Karole Rocher ne suffisent pas à tromper l'ennui et la consternation provoquée par ce très mauvais film!
Je conclurai comme un certain Mage gris, en vous enjoignant avec empressement de fuir à toutes jambes pour ne pas tomber dans le même piège que moi en regardant cette erreur cinématographique!
Créée
le 19 févr. 2017
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