Après "Les choristes", Christophe Barratier signe une deuxième oeuvre populaire et rétro. Il crée le décor d'un faubourg parisien époque Front Populaire (rien de très politique ou d'engagé, les références à cette période sont surtout illustratives) et plus particulièrement d'une salle de spectacle que le personnage joué par Jugnot entreprend de réhabiliter. Il est entouré d'un syndicaliste impétueux (Cornillac) et d'un artiste ringard (Merad) et son projet est parsemé d'innombrables difficultés et aléas.
Film appliqué à la reconstitution soignée, "Faubourg36" masque assez mal, néanmoins, les ficelles communes d'un scénario sans surprise et plein de bons sentiments: populo contre méchants capitalistes et ligueurs nationalistes, bluette de l'intègre "coco" Cornillac avec une chanteuse, spoiler: désarroi de Jugnot quand on lui retire la garde de son garçon
(l'acteur n'en finit plus de jouer en vieillissant les braves types un peu lisses, tellement éloignés des personnages de ses premières années de cinéma). C'est du cinéma à l'ancienne, du "cinéma de papa" comme on disait autrefois, le retour de la "qualité française", pas déplaisant mais si évident avec ses protagonistes trop simples et sa mise en scène peu inspirée.