Femmes entre elles, certes, mais avec des hommes autour, ce qui ne va pas sans troubles et trémolos. Au coeur de cette chronique de moeurs: cinq jeunes et belles bourgeoises, pour la plupart oisives, liées par une amitié fragile et unies par la
tentative de suicide
de l'une d'elles.
Michelangelo Antonioni s'intéresse aux états d'âme de ces dames, que leurs relations amoureuses existantes ou naissantes ne comblent pas (malgré que leurs amants, artistes, architectes, etc...présentent très bien). A vrai, je me suis vite détourné de ce mélo psychologico-sentimental affecté où les comédiennes, belles je l'ai dit, semble poser, telles des gravures de mode, dans des numéros de charme et d'élégance, tout en affichant des mines douloureuses. On ne peut pas tout avoir.
Bavard et sans éclat, le film fait l'effet d'une radioscopie, un peu factice et vaine, d'une certaine classe de femmes italiennes des années 50. "Femmes entre elles" a pris un sérieux coup de vieux et l'absence de relief dramatique ajoute à l'indifférence que j'ai ressentie.