L'âge de la fleur
Ferdinand, un jeune taureau, est appelé à suivre les traces de son père, choisi par le plus célèbre matador pour une corrida. Mais le jeune est tout sauf combatif. Lorsque son père ne revient pas d'un combat, Ferdinand réussit à s'enfuir et se réfugie chez une famille anti-corrida. Mais des années plus tard, reconnu par le propriétaire de la maison du taureau où il est né, il est capturé et n'a d'autre choix que de combattre, bien que préférant les fleurs. A moins de convaincre les autres taureaux de s'enfuir, ce qui n'est pas évident lorsque ces derniers croient à la gloire ignorant tout des dessous de la corrida.
C'est à Blue Sky qu'incombe l'honneur d'inaugurer l'année cinématographique animée. Et après la déception du dernier âge de glace, le pari n'était pas gagné d'avance: parvenir à transcrire l'horreur de ces corridas sans choquer les enfants.
Mission presque accomplie: la première heure ne manque pas de quelques longueurs et l'on sort presque du thème de la crainte humaine du taureau entrecroisée avec la gloire du matador et du taureau naïf (pas convaincu par l'aspect coaching ou la séquence danse avec les stars).
Mais la dernière demi-heure parvient à nous réconcilier avec l'humain: la séquence de l'arène est magistrale, ou comment la couleur rouge s'avère primordiale dans le combat (l'ultime du matador megastar). Au final, il n'y a pas de véritable jugement sur la corrida, mais ce regret s'avère estompé par de jolies trouvailles sur l'encombrement qu'un taureau peut susciter (exquise séquence dans une cuisine et à-travers les rues madrilènes.
Se laisse donc tout à fait voir...