David Fincher ne semble pas savoir faire de mauvais film, il faut dire qu'avec Brad Pitt, Helena Bonham Carter et Edward Norton comme trio d'acteur, c'est difficile de se louper. Surtout quand on prend comme scénario un roman révolutionnaire à succès, encore en plus quand on le modifie de façon à effacer les "mauvais points" du scénar'.

En théorie, on a le film parfait.
En pratique, on y est presque, on a les acteurs qui jouent bien, la bande-son est de qualité, il y a de l'action, de l'humour, des sentiments, le cadrage est bien foutu, la narration est attrayante, on s'attache à l'histoire et aux différents sentiments du narrateur. Il y a plein de Punchline dans tous les sens, un twist incroyable, on parle de la folie, bref on adore ... Mais, il y a un mais ...

Ce n'est pas la première fois que Fincher souhaite faire un film coup de poing contre les travailleurs, les cadres, tous ceux qui en oublient de vivre tellement ils aiment leurs travailles et le matérialisme, 2 ans après The Game, il reprend se sujet, mais le traite différemment, il y ajoute de l'humour, beaucoup de cynisme, des acteurs qui parlent à la jeune génération, des phrases cash, des combats virils, du sexe et une bonne dose de révolutionnaire anarchiste. Au point que les messages se perdent dans les messages.
Non, le film n'est pas une apologie de la violence, les Fight Club sont des "machine à laver les esprits" transformant tout le monde en petit chien obeissant de Tyler.
Non le film ne prône pas l'anarchisme non plus, pas plus qu'il ne prone une révolution intérieur ...

Le vrai message du film est la phrase du narrateur : ouvrez les yeux.
Non pas vis à vis du monde extérieur, mais vis à vis de soi-même, ce qui est beaucoup plus dur.

Tous les personnages du films sont des ratés, qu'il s'agisse de Tyler qui bien qu'humaniste a mis en place un plan de type fasciste, libertaire au possible. Marla qui veut mourir mais qui n'a pas le courage de se suicidé. Le chef du narrateur qui a la tête dans son travail. Les mourants qui ne peuvent assumer eux-même la durée limité de leur existence. Les singes de l'espaces qui pour se convaincre de leur force se mettent d'eux-même sous les ordres d'un leader ou le narrateur lui même, qui (en évitant au maximum le spoil) en vient à devenir en parti fou pour survivre dans ce monde qu'il ne peut accepter.

Bref, ce message si profond, si intéressant et si dérangeant est cependant dur à comprendre tellement il y a de strass et de paillette ... C'est bien là le seul défaut du film, qui le rend, certes, plus grand publique, mais au final, moins complet.
mavhoc
9
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le 9 juin 2012

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mavhoc

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