Je viens tout juste de voir Final Girl. Comment dire. Final Girl, c'est le genre de film qui te donne envie d'écrire une critique. Parce qu'il est critiquable, en long et en large. Le film est mauvais. Franchement.
En fait souvent il faut préciser que c'est de notre avis qu'il s'agit. Que tout est relatif. Pas dans le cas de Final Girl. Final Girl est profondément mauvais.
L'actrice principale fait tâche et son jeu est irritant dès les premières secondes. Il ne s'agit, certes, pas d'un film de kung fu, mais tout de même, on met en scène une tueuse entraînée depuis son plus jeune âge pendant douze ans, et celle-ci ne serre pas les poings quand commence "la bagarre". C'est, je crois, une compilation des morts par étranglement les moins crédibles auxquelles j'ai pu assister. Dingue. Objectivement, le jeu est catastrophique. Pas seulement dans les scènes de combat, mais pendant tout le film.
Oscar du non-jeu décerné à l'amant-entraîneur.
Le scénario est tellement vide qu'à la fin j'ai pris quelques minutes afin de me demander, très sérieusement, si je n'avais pas tout simplement rien compris. Sauf qu'en fait non, j'ai compris. La meuf se fait recruter jeune par un service quelconque. Elle s'entraîne. Elle tue ses cibles. Point final. Et entre les deux, rien. Entre les deux, des frites et deux milk shake.
Comment dire sérieusement.
Pourquoi cette scène d'intro. Pourquoi prêter à l'héroïne des capacités mentales remarquables pour que ça ne serve NULLE PART dans le film.
Pourquoi laisser entendre qu'elle est amoureuse de son entraîneur sans que ça ne serve NULLE PART dans le film.
Pourquoi le DMT.
Pourquoi ce film.
Pourquoi la vie.
Pourquoi cette vie qui m'a fait voir ce film.
Alors voilà, une étoile, mais une étoile méritée tout de même.
Parce que j'avoue (mais je me sens coupable) avoir apprécié la mise en scène. Mais rien n'est justifié. C'est beau, mais ça sert à rien. Et ça, ça m'énerve. J'ai lu une critique disant que c'est un film fait par un photographe. Argument retenu en ce qui me concerne. Mais dans ce cas, faites des photos.
J'ai aussi bien aimé le personnage de Wes Bentley. Qui se fait tuer en premier. Quel dommage. J'aurais préféré mille fois que ce soit lui le dernier boss. Mais vous me direz, mille fois zéro, ça donne quand même pas grand chose.
Soupir.